Poubelle la vie

Juste un court message pour attirer ton attention, oh fidèle lecteur et/ou lectrice, sur d'autres sites qui apportent des informations sur le sujet qui nous préoccupe; je pense qu'ils t'intéresseront.

D'abord, en complément de notre article Nous y étions....  , on se reportera au blog du Groupement des CIQ du Centre Ville. La présentation du plan d'action "Centre Ville" y est entièrement enregistrée en video (par TV7)
le lien est ici: link . On y apprend même le nom de l'homme-qui-a-déjeuné-avec-Fabrice-Lucchini! Vous dire si c'est riche en info.

Dans la foulée, un article sur le site de la Provence, signalé par la très précieuse Caroline dans un commentaire de ce blog, mais si vous n'avez pas ouvert la page, vous ne l'avez pas vu: c'est le démarrage des actions spécifiques de collectes des cartons des commerçants. Voici le lien: link Nous sommes suffisamment critiques en général pour saluer le passage à l'acte. Ce sera aussi un test très fort de la volonté de participer de tous les partenaires..

Enfin, je vous ai parlé hier d'un nouveau blog aixois, Aixsolite. Ce blog est probablement édité par un étudiant de la fac de lettres. Il vient de mettre en ligne une video assez hallucinante qui est ici: link . 
Vous avez aimé les trottoirs du triangle des Bermudes? Vous allez adorer l'intérieur de la fac de lettres! 

Vous allez finir par croire que je tiens à vous raconter ma vie: en fait, si je donne des détails sur mes activités, c'est que je veux faire comprendre que je ne pars pas à la recherche du scoop dans mes reportages: je me contente d'aller mon chemin: chez le boulanger, chez le médecin, au cinéma... et je prends des photos sur mon chemin, tout bêtement.
Je pense d'ailleurs que c'est le cas de tous nos chroniqueurs:
Phineschein en voie des images des 2 rues où elle vit.
Caroline, dont on a compris qu'elle est magistrat ou avocate, fait des aller et retour entre le Palais de Justice et son domicile, à travers le triangle des Bermudes.
HDP se promène dans son quartier, vers le haut du cours Mirabeau et la rue d'Italie. 
Nous n'allons pas aux poubelles, ce sont les poubelles qui viennent à nous...

Bon, je reviens à mon histoire: lundi dernier, je suis allé au labo médical rue Aude, et je suis rentré chez moi à travers le petites rues de la ville comtale Donc, entre 9h00 et 9h30 du matin.
 Suivez moi dans la rue Félibre Gault. Il est tôt, elle a été nettoyée. mais il existe une petite impasse à gauche. le coin est très propice aux décharges sauvages.
 

Allez, une petite anecdote. Dans ce cul-de-sac se trouvait la maison de Michel-Henri Gibert il combattit avec les Chouans, et fut enfermé par Bonaparte à l'île Sainte-Marguerite, dont il ne sortit qu'en 1814. 

Il s'installa alors à Paris.
A 76 ans, il courait tous le jours à pied dans les rues "comme pour se dédommager de sa longue captivité" (Roux-Alphéran).
L'inventeur du jogging. Il faudrait lui élever une statue..





En arrivant rue Aude, je jette un coup d'oeil rue de la Glacière, et ses boutiques plutôt branchées:
 
C'est l'ancienne rue des Salins, puis rue des Gantiers.
La rue Aude était la rue de l'Official, car c'était là que résidait le vicaire général et official, c'est à dire juge ecclésiastique, du diocèse d'Aix. 

Au début du XIXe siècle, la rue fut élargie vers la rue Espariat, et la configuration de la rue coté pair fut modifiée.
J'avoue que je n'ai pas trouvé l'origine du nom "de la Glacière", même si le nom est explicite.

Si quelqu'un a plus d'information, je suis preneur...





Je repars en prenant   le haut de la rue Bédarride.
 
Tout de suite à gauche une ruelle biscornue: c'est la rue de l'Annonerie Vieille. Elle formait autrefois une rue et une place où se trouvaient les greniers publics, avant la construction de la Halle au Grains (la Poste de la place de l'Hôtel de Ville). Il y avait aussi un hospice.
On y distribuait l'aumône aux pauvres "sans qu'ils soient obligés d'entrer en ville"; à moins que ce ne soit pour les maintenir hors de la ville... 
Aujourd'hui, on peut surmonter ses hésitations et y pénétrer. Il y a un très bon restaurant thaïlandais au fond, le Jardin des Orchidées. (La salade de boeuf épicé est sympa)

Je pique à droite par la Verrerie vers la place Ramus.


Je prends alors la rue de l'Annonciade, qui doit son nom à un couvent qui la bordait au sud. Au XIIIe siècle, il y avait là une chapelle dédiée à Saint Antoine; elle avait été construite par la Ville, pour se protéger de la maladie dite "feu de saint Antoine" qui faisait rage alors. les malades devenaient secs et tout noirs, comme des branches soumises au feu.
La photo a été prise à l'angle de la rue des Magnans. Roux-Alphéran écrivait en 1840 que c'était "une des rues les plus sales et les plus dégoûtantes qu'on puisse voir."
C'était jusqu'au XVIe siècle la rue des Tanneurs, qui se retirèrent peu à peu un peu plus bas, dans le quartier qui porte leur nom aujourd'hui.
la rue devrait s'appeler rue de Magnan. C'est le nom de la famille noble qui y vivait.

 

On redescend par la rue de l'Aumône Vieille; elle doit son nom à l'hospice dont nous avons parlé rue de l'Annonerie Vieille, dont nous avons parlé plus haut.
Anecdote, sur la droite en descendant, s'ouvre une impasse appelée "Paradis". Il semble que le dit paradis était un cimetière...

Nous continuons jusqu'à la place des Tanneurs et revenons par la rue Lieutaud.
Rien à signaler.
Ah, si, il pleut! C'est le printemps...

 

Samedi dernier, notre amie Caroline est venue musarder dans mon quartier, en bas du forum des Cardeurs. Mais, pas de chance on s'est loupé. Moi, à ce moment, j'étais plus loin, en train de faire des courses. 
 
Plus exactement, au coin de la rue Espariat et de la rue des Tanneurs, contre l'église des Augustins. (au fait, savez vous que l'excellente boulangerie qui se trouvait au même endroit ferme et sera remplacée par... une sandwicherie!)

A ce moment, Caroline, elle, se trouvait en bas des Cardeurs:
  
"Surprise en revanche,  là où sont les archives ou quelque chose dans ce genre , une armoire neuve encore emballée aux poubelles plus une chaise (en tournant le coin de la rue); L'État jette du neuf maintenant ???? "
 
En fait Caroine se trouve au coin de la rue du Cancel.
Elle ajoute:
"honte sur moi, vivant à aix depuis dix ans, je crois que ces rues là m'etaient totalement inconnues ... "
Et elle pousse jusque vers chez moi, rue Mérindol:







 


et pourtant j'ai bien reconnu la façade très endommagée suite au nettoyage du tag . Dommage elle est superbe.."
Merci Caroline.
A propos, je ressort ma vieille photo: à propos, il en est où, le "dégraffage" de ma porte? Celà fait 15 jours maintenant. Youhou? Y a quelqu'un?

Infatigable, Caroline continue et arrive à "mon" container, rue de la Treille:
"à propos de plante, j'en ai trouvé une juste dans la rue à côté, délicatement posée à côté de la poubelle"

Reconnaissons qu'il n'y a qu'à Caroline que ce genre de truc arrive... moi, je ne trouve là que des vieux téléviseurs pourris...
 
Et elle quitte le quartier en descendant le cours Sextius.
"pour finir, une agence de voyage qui vidait ses locaux cours Sextius , laissant genereusement  ses poub' sur le trottoir ... " 
mais elle est aussi une incorrigible optimiste, elle conclut:
" Pour le reste, bonne surprise puisque ayant baladé entre 12 et 14 h, les poubelles avaient eté ramassées ; c'est dingue comme Aix est une ville magnifique, j'avais fini par l'oublier. propre, elle est superbe "

Eh oui, il en faudrait si peu.... 

Des nouvelles du quartier Vendôme, plus particulièrement de la rue du 11 Novembre.
Notre amie Phineschein a intitulé son article:



Tous les WE, voire aussi dans la semaine, lorsque mes voisins sortent de chez eux voila le spectacle, ils ont même l'urinoir gratuit à 3 m, ils boivent, ils urinent, tout sur place, pas délicats.  


Les consommateurs des bistrots du Cours Sextius viennent aussi soulager leur vessie au même endroit. La bonne odeur !! 
 Petite remarque le container est à 3 m pour jeter les détritus.
Ah, les tagueurs ont repris du service !"


Je rappelle aussi deux informations que nous avons déjà données dans les multiples articles précédents sur le quartier:
Les rues du quartier sont tapissées de crottes de chien
Il y a une école primaire dont l'entrée est rue Duperrier..
Phineschein commente: "un peu d'humour !
Pour une fois je n'ai pas regardé où je mettais les pieds et j'ai découvert le dessin plein d'humour d'un peintre escaladeur inconnu. 
Pas besoin de commentaires, nos rues sont le crottoir des environs."

Eh oui, comme d'habitude, l'attitude du public anticipe toujours les initiatives de l'administration. 
Mais je suis sur que l'auteur de ce panneau très expressif n'est pas un escroc. Si la municipalité, ou la Communauté de Communes, ou la région, ou le ministère de la Ville veut récupérer le design pour en faire un panneau standard, il n'y aura pas de droits d'auteur. Allez, vous pouvez copier...


 

Notre agent secret HDP (Hubert pour les dames) nous entraîne derrière lui au voisinage de la Place des Prêcheurs, le 16 mars dernier, vers 16h.
Nous démarrons à l'angle de la rue de Suffren...
 
Il est normal de se balader place des Prêcheurs. Rappelons que cet espace fut créé par le célèbre Roi René, qui voulait ouvrir un espace pour la promenade des Aixois, non loin de son palais. Il décréta donc un agrandissement de la ville, en incluant dans la cité le couvent des Dominicains et son église (Sainte Madeleine) en 1451.
 
















C'est à cette occasion que l'ancienne porte de la ville se transforma en "portalet", sous lequel débouche ici à droite la rue Rifle-Rafle, que nous avons déjà évoquée lors d'une balade précédente.
Nous traversons la place pour prendre la rue Manuel.
 




Dans cette rue se situe une anecdote amusante: il y avait là une auberge appelée "Le logis de Paris"; c'est là que vint s'installer en 1638 (ou 39) le premier "percepteur" envoyé par le Roi pour collecter les taxes sur les charges de notaire ou de greffier. Que croyez vous qu'il arriva? A l'occasion d'une procession, six hommes, habillés en Pénitents Noirs montèrent dans sa chambre et l'assassinèrent...  Ah, les juristes... 
Ensuite, nous arrivons rue Ganay, où trône, nous dit HDP, "là encore un panneau inutile":
 
Je profite de cette image, probablement par association d'idées, pour évoquer le rôle important que joua la place des Précheurs jusqu'à la fin du XVIIIeme siècle: c'est là que se dressait l'échafaud. Pas une vague estrade, mais un échafaud en pierres de taille, sur lequel on fouettait, rouait et pendait allègrement les condamnés. En 1768, une bande de 14 voleurs et assassins (on ne sait pas comment ils jetaient leurs poubelles) fut exécutée d'un coup. Ce spectacle émut les bourgeois qui demandèrent que l'échafaud soit déplacé.
Ils n'eurent satisfaction qu'en 1775 l'échafaud fut placé "hors les murs" (du côté du parking Pasteur, mais je n'en suis pas sur). Tous les maîtres maçons d'Aix furent convoqués, mais aucun ne voulu commencer le travail de démolition; parce que, c'est bien connu, ça porte malheur. C'est donc le 2nd Consul d'Aix qui donna le premier coup de marteau.. (Comme qui dirait Fillon qui s'y colle, parce que le N°1 ne s'occupe pas dece genre de chose)

Nous terminons rue de la Mule Noire:
 
Il y a encore quelques anecdotes croustillantes  sur cette rue (qui doit son nom, bien sur, à une enseigne d'auberge). mais si vous le voulez bien, je les garde pour une autre fois. les anecdotes, c'est comme les photos: si on met tout d'un coup, on n'a plus rien pour la fois d'après...
Je laisse à HDP le mot de la fin:
"Je n'ai fait ces photos que sur à peine 300 mètres de distance,
c'est dire qu'il ne faut aucunement chercher pour les faire.
Et encore, je zappe les sacs à l'unité même gros, il y aurait trop de photos."