Vous l'avez surement remarqué, depuis quelques semaines j'ai deux problèmes.
D'abord, je suis moins prolixe, dans l'absolu.
Ensuite, j'ai tendance à quitter le thème favori de cette chronique, pour aborder d'autres sujets relatifs à nos environnement quotidien...
Ce n'est pas que la matière manque, comme en témoigne cette image de la rue Lieutaud, jeudi dernier, à 8h30. Si je puis me permettre une
astuce vaseuse, cette photo éclaire fort judicieusement mon propos. Non non, que les amis des bêtes se rassurent, le Rat Noir Aixois n'est pas en cours d'extinction, loin s'en faut! Et même, non
seulement il est vivace, mais il n'est pas superstitieux. car au même moment sur le trottoir d'en face:
Pour vous et moi, un miroir brisé, c'est 7 ans de malheur! Visiblement, pour le Rat Noir de base, c'est au contraire une opportunité pour un nouveau plaisir: l'amorce d'un tas d'ordures qui, si
les congénères jouent le jeu, pourra croitre et embellir...
Donc, pour résumer, il y a toujours matière à causer et à réagir. Même si, reconnaissons le, le nettoyage est devenu plus efficace. Mais, est ce vraiment une satisfaction de se dire que les
pompiers sont efficaces si le spyromanes continuent à allumer des incendies.
Mais, je dois bien le reconnaitre, une certaine lassitude m'envahit (et je crois même qu'elle envahit mes correspondants favoris). Toujours les mêmes choses, aux mêmes endroits; ça devient dur de
trouver la force de sourire et de vous faire sourire. Alors bien sur, on aimerait trouver un autre sujet de conversation, pour s eredonner du souffle. ceci dit, c'est vrai que, régulièrement, on
trouve de quoi rebondir. Tenez, jeudi dernier aussi, vers 11h, rue du Félibre Gault, lieu bien connu de nos lecteurs:
Eh bien justement, voilà qui illustre assez bien ma réflexion actuelle: il y a quelques mois, j'aurai gaussé (finement, bien sûr) sur le renouvellement du mobilier, et le côté encombrant jeté
n'importe où. Aujourd'hui, je me sens plus motivé par l'interdiction d'accès au téléphone public - interdiction dument notifiée par le panneau. avec une question qui me brule les lèvres: est ce
qu'on entasse des ordures autour des publiphones parce que personne ne s'en sert plus? Ou bien est ce qu'on n'utilise plus les publiphones parce qu'il y a des ordures autour?
Ce type de question est facilement applicable à d'autres sujets: est ce que des voitures se garent régulièrement au milieu de la rue Nostre Seigne parce qu'il y a très peu de circulation? Ou bien
est ce qu'il y a peu de circulation rue Nostre Seigne parce que, de toute façon, il y a toujours des voitures stationnées au milieu? Oui, je sais ça devient vite philosophique, et si je ne me
retenais pas, ça pourrait même virer au politique... mais je me retiens. Comme disent fort justelment les Britanniques, qui jubilent aujourd'hui devant la Reine: "Un gentleman, c'est quelqu'un
qui sait jouer de la cornemuse et qui ne le fait pas."
Bref, tout ça pour vous dire de ne pas vous étonner si vous me voyez de temps à autre enfourcher un autre cheval de bataille: il y a des tas de choses qui me chauffent la bile ces jours-ci:
le viol permanent de la place des Fontêtes, le massacre du forum des Cardeurs, pour ne parler de des sujets qui me sont proches géographiquement.
Mais je n'abandonnerai pas pour autant notre thème fondateur. La preuve, je vous laisse sur cette dernière image de mon coin fétiche, angle des Rues Mérindol et Nostre-Seigne, où
tout a commencé; photo prise ce matin à 11h.