Poubelle la vie

Une journée comme les autres, qui commence à 8h45, par le petit parcours habituel:
 
Notre Rat Noir facétieux qui guette le passage du camion du matin pour sortir sa poubelle a trouvé un petit copain. Ils sont deux, maintenant. Reconstitution de ligue dissoute? 
Et un peu plus loin, rue de la Treille, le petit recoin de la boite de nuit:
 
Je l'aurai un jour, je l'aurai.... 

On laisse le soleil traverser le ciel (je me sens poète ce soir), donc je ressors à 17h.
A notre petit coin test habituel, il y a du neuf.
 
Tiens, il y avait longtemps: un chauffe-eau et en prime le carton qui a servi à emballer son remplaçant! J'espère que le propriétaire n'a pas payé l'euro de taxe écologique correspondant à la récupération de l'ancien objet.. Et puis, cette idée de se caser dans le recoin... Où les clients de la boite de nuit (voir plus haut) vont ils aller se soulager en sortant. A quand la taxe écologique sur les canettes de bière pour les frais de nettoyage?

En revenant chez moi, je ne résiste pas au plaisir de cette image de la rue Mérindol, sous la douce lumière du soleil vespéral et presque printanier:
 

Aujourd'hui dimanche, nous ne sommes sortis que dans l'après midi, pour aller voter d'abord (p'tet ben que la région regroupe les politiques des communautés de communes, va savoir).
Donc nous sommes partis à la Mairie, en essayant de remonter le Forum des Cardeurs, ce qui est un sport intéressant: comme qui dirait un slalom spécial en remontant, entre tables et menus sur tableau. Le plus extraordinaire, c'est la fontaine qui se trouve vers le haut. Grâce aux travaux, on a viré la terrasse qui avait annexé le tour de la fontaine. Comme il y a maintenant un large espace autour de la margelle, c'est devenu... un parking! Avec en principal client une camionnette aux couleurs de.... la Mairie!
Mais je m'égare. Donc en quittant la maison à 15h45, nous passons devant notre check point.
 
Normal, c'est dimanche. Pas de petit lutin qui sort ramasser vos cochonneries dès que vous les avez faites, comme dans la pub télé de Véolia Environnement (il faudrait l'interdire cette pub, ou alors rajouter un sous titre, comme dans les pub pour Coca Cola).

Après avoir accompli notre devoir électoral nous sommes parts au ciné voir le dernier Polanski (pas mal, mais ce n'est pas son meilleur). Nous en sommes sortis vers 18h45, et nous sommes rentrés par la rue de la Couronne.
pas déçus du voyage.
Donc nous quittons la Rotonde en contournant le café éponyme, et là sur le coin de la rue (Espariat, encore?)
 
C'est l'entrée en matière(s)... quelques pas plus loin, sur la petite place cernée de restaurants, contre la fontaine des Augustins, l'affaire se corse... 
 
En fait, j'ai loupé de peu un restaurateur qui venait de balancer un sac, quasiment en face de sa terrasse. C'est ça, créer une ambiance. déjà que, pour fumer une clope, il faut se cailler à l'extérieur, en plus, il y a la vue et l'odeur .
Mais ce n'est pas fini. Nous prenons la rue de la Couronne, et à une vingtaine de mètres, sur la gauche, un spectacle de choix:
 
J'ai du m'y reprendre à plusieurs fois pour prendre cette photo, car plusieurs fois des passants ont du enjamber le premier tas, en particulier, un couple qui arrivait en visite à cette porte était hésitant avant de sonner... L'observateur impartial notera qu'il n'y a pas de restaurant autour de ces tas...
Et puis ensuite, on arrive place des Tanneurs, autre au lieu des petites tables sympa du quartier:
 
J'ai vérifié, la chaise est vraiment cassée; pas d'intérêt pour notre chineuse favorite...

Après ça, je n'ai pas eu le courage de faire une deuxième photo au check-point, qui s'était à peine enrichi dans la soirée. 

Je n'avais pas très envie de faire un reportage aujourd'hui; un gros coup de flemme.
Et puis, je me suis dit, il faut y aller, pour le principe.
Et bien finalement, j'ai eu raison: je me suis rendu compte que je n'étais pas le seul à avoir des principes.
Tenez, état des lieux à 8h30, d'abord au coin Mérindol-Nostre Seigne: 
 
En voilà un, qui a des principes: le ramassage matinal a eu lieu; c'était nickel. Donc, pour le principe, il fallait rappeler que ce lieu est une "décharge publique auto-proclamée". Alors avec les moyens du bord (peut-être que sa grosse poubelle a été ramassée 15 minutes avant), il accomplit le geste libérateur. 

Et il n'est pas seul. A l'autre bout de le rue Nostre-Seigne, comme d'habitude:
 
Je rappelle (toujours par principe) que, sur le trottoir d'en face, à moins de 3 mètres, il y a un container... Question de principe encore: vous imaginez la force de caractère qu'il faut pour résister au réflexe d'aller au bon endroit...

Et puis encore par principe, mais là, c'est mon parti pris, le petit-coin-contre-la-boite-de-nuit; on va les faire craquer....


Et toujours par routine, autant que par principe, notre check-point à 18h00.
 
Rien que de la routine.
J'ai quand même une question: quelle est la marque qui utilise comme logo la gidouille du Père Ubu? 

Boudiou qu'il fait froid! Il faut vraiment aimer la petite ficelle fraîche bien croustillante au petit déjeuner pour mettre son nez dehors à 8h00 du matin.
 
Au coin Mérindol/ Nostre-Seigne, le strict minimum, histoire de s'assurer que ce n'est pas propre; rien de plus. on a sa fierté!

A l'autre bout de la rue Nostre-Seigne, on observe que le bouquet de bouteilles vides a été finalement ramassé. Le sac sur le sol a le don de me hérisser le poil: je rappelle une fois de plus (je sais que certains d'entre vous ne sont pas très attentifs) que le container se trouve exactement en face, de l'autre coté de la rue de la Treille. Trois mètres maximum.










Un peu plus loin, juste après la rue des Muletiers, encore un recoin, contre la boite de nuit, qui sert tous les jours de dépotoir. Faut dire que l'on est ici au moins à 6 ou 7 m du container.
Le sociologue de service est prié de noter que le "hard discount" effectue une percée, même si l'on trouve toujours une majorité de sacs en provenance de la grande distribution...









Je m'étais promis de rester au chaud ce soir, mais, que voulez vous, la conscience professionnelle reprend vite le dessus. Donc, n'écoutant que mon courage, j'ai pris mon appareil photo d'une main, un cache-nez de l'autre, et je suis sorti sur les coups de 17h00. Toujours à notre check-point.

Toujours le service minimum.

Allez, ayons la positive attitude, comme le chantait Raffarin: la multiplication des collectes de déchets, ça se voit. Même si je continue à penser que c'est un encouragement pour les Rats Noirs.


PS destiné à nos amis de la brigade "dégrapheuse". 
youhou, les amis, vos ne m'auriez pas oublié par hasard? Vous avez réagi super vite pour la fresque murale. Je veux bien reconnaître que c'était très visible. Mais le fond du pot jeté sur la porte, au niveau de la serrure, c'est vraiment dégueulasse...
Vous faites baisser la moyenne..
Allez, soyez sympas; merci d'avance. 

 

Notre amie Caroline appelle ce coin d'Aix "le Triangle des Bermudes *". En gros, il s'agit du secteur autour de la place des Trois Ormeaux, délimité par les rues Granet, Matheron, et traversé par le rue des Epinaux. Si j'ai bien compris, Caroline travaille dans le secteur, et comme ses horaires sont élastiques, elle le traverse à toute heure, elle a donc l'occasion d'y prendre plein de photos. Je vous propose donc un florilège d'images, collectées entre le 27 février dernier et le 8 mars...
* NB pour les malheureux qui ne sont amoureux ni d'ésotérisme de gare, ni de romans d'aventures angoissants, rappelons que le triangle des Bermudes est une zone de l'Océan Atlantique autour des Bermudes et dans lequel, au cours des temps, un nombre important de navires et d'avions a mystérieusement disparu sans laisser de trace... (vous connaissez au moins la chanson de Louis Chedid "papa tango charlie").
La théorie (tout à fait vraisemblable) développée par Caroline est qu'il existe une faille spatio-temporelle qui relie les Bermudes et la Place des 3 Ormeaux. Et tout ce qui disparait dans les Bermudes se retrouve sur les trottoirs de ce quartier du centre d'Aix! Mais ne le répétez à personne: les extra-terrestres pourraient la kidnapper...

Allez, on y va, Caroline nous emmène: 
On démarre par la rue Granet, doucement, pour entrer dans l'ambiance.
 
Bon, d'accord, je vous l'ai dit, on démarre en douceur...


Bon, vous y êtes? on monte d'un cran...


Et reconnaissez que c'est un niveau au dessus.
 
Nous prenons maintenant la rue Mathéron, pour changer un peu de paysage.
 
On y bricole aussi. Au passage, nos lecteurs les plus attentifs -dont vous êtes, bien évidemment- reconnaîtrons quelques uns des outils de base que Caroline récupère allègrement. Mais il n'y a pas que ça, tout n'est pas récupérable.
 
 

Maintenant que vous êtes chauds, on peu vous entraîner au coeur du Triangle, la rue des Epinaux. respirez un grand coup, c'est parti; première station:
 
Caroline a été sympa avec vous, c'est soft. Allez, deuxième station.
 
C'est déjà plus expressif non?
Nous pensons qu'ils s'y sont mis à plusieurs pour réussi cet ensemble.
Rappelons que nous sommes ici à distance égale (150m?) de la Mairie et du Palais de Justice.
On appelle ça la Ville Comtale...



Bon, on n'a pas que ça à faire:
Troisième station:
 
Allez encore un petit effort, c'est bientôt fini: quatrième station:
 
Reconnaissez que ce genre d'image plaide en faveur de la théorie du tunnel dans l'espace temps. On n'imagine pas les résidents d'un quartier s'entourer eux même d'un tel...euh, je cherche le mot.
Quoi que Caroline, qui prend son rôle de reporter d'investigation très au sérieux, nous dit à propos de cette rue: "En passant devant une fenêtre ouverte, j'ai jeté un oeil. C'était une chambre d'étudiant. Finalement, la rue n'est pas si sale que celà!" je lui laisse la responsabilité de ses paroles...

Allez zou, cinquième station:












Avec cette image, on aborde la technologie: si on essaie de conforter la théorie de la faille spatio-temporelle, c'est peut-être un paquebot des années 60 qui aurait sombré dans le sBermudes; on y retrouve le magnétoscope du salon des premières.

Hypothèse confirmée par la sixième station, ci dessous:
On y retrouve toute la filmothèque associée; d'après Caroline, que des bons films...


 

Allez, vous en avez assez vu: voici une issue: la rue Montigny. Voyez à bas tout au fond, de la lumière.... Vite courez! il n'y a plus qu'un obstacle à franchir.
 

On respire mieux, non?
On va essayer de vous laisser reprendre votre souffle avant de vous imposer un autre plongée dans cet univers parallèle...