25 mars 2010
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16:00
Vous allez finir par croire que je tiens à vous raconter ma vie: en fait, si je donne des détails sur mes activités, c'est que je veux faire comprendre que je ne pars pas à la recherche du scoop
dans mes reportages: je me contente d'aller mon chemin: chez le boulanger, chez le médecin, au cinéma... et je prends des photos sur mon chemin, tout bêtement.
Je pense d'ailleurs que c'est le cas de tous nos chroniqueurs:
Phineschein en voie des images des 2 rues où elle vit.
Caroline, dont on a compris qu'elle est magistrat ou avocate, fait des aller et retour entre le Palais de Justice et son domicile, à travers le triangle des Bermudes.
HDP se promène dans son quartier, vers le haut du cours Mirabeau et la rue d'Italie.
Nous n'allons pas aux poubelles, ce sont les poubelles qui viennent à nous...
Bon, je reviens à mon histoire: lundi dernier, je suis allé au labo médical rue Aude, et je suis rentré chez moi à travers le petites rues de la ville comtale Donc, entre 9h00 et 9h30 du matin.
Suivez moi dans la rue Félibre Gault. Il est tôt, elle a été nettoyée. mais il existe une petite impasse à gauche. le coin est très propice aux décharges sauvages.
Allez, une petite anecdote. Dans ce cul-de-sac se trouvait la maison de Michel-Henri Gibert il combattit avec les Chouans, et fut enfermé par Bonaparte à l'île Sainte-Marguerite, dont il ne sortit qu'en 1814.
Il s'installa alors à Paris.
A 76 ans, il courait tous le jours à pied dans les rues "comme pour se dédommager de sa longue captivité" (Roux-Alphéran).
L'inventeur du jogging. Il faudrait lui élever une statue..
En arrivant rue Aude, je jette un coup d'oeil rue de la Glacière, et ses boutiques plutôt branchées:
C'est l'ancienne rue des Salins, puis rue des Gantiers.
La rue Aude était la rue de l'Official, car c'était là que résidait le vicaire général et official, c'est à dire juge ecclésiastique, du diocèse d'Aix.
Au début du XIXe siècle, la rue fut élargie vers la rue Espariat, et la configuration de la rue coté pair fut modifiée.
J'avoue que je n'ai pas trouvé l'origine du nom "de la Glacière", même si le nom est explicite.
Si quelqu'un a plus d'information, je suis preneur...
Je repars en prenant le haut de la rue Bédarride.
Tout de suite à gauche une ruelle biscornue: c'est la rue de l'Annonerie Vieille. Elle formait autrefois une rue et une place où se trouvaient les greniers publics, avant la construction de la Halle au Grains (la Poste de la place de l'Hôtel de Ville). Il y avait aussi un hospice.
On y distribuait l'aumône aux pauvres "sans qu'ils soient obligés d'entrer en ville"; à moins que ce ne soit pour les maintenir hors de la ville...
Aujourd'hui, on peut surmonter ses hésitations et y pénétrer. Il y a un très bon restaurant thaïlandais au fond, le Jardin des Orchidées. (La salade de boeuf épicé est sympa)
Je pique à droite par la Verrerie vers la place Ramus.
Je prends alors la rue de l'Annonciade, qui doit son nom à un couvent qui la bordait au sud. Au XIIIe siècle, il y avait là une chapelle dédiée à Saint Antoine; elle avait été construite par la Ville, pour se protéger de la maladie dite "feu de saint Antoine" qui faisait rage alors. les malades devenaient secs et tout noirs, comme des branches soumises au feu.
La photo a été prise à l'angle de la rue des Magnans. Roux-Alphéran écrivait en 1840 que c'était "une des rues les plus sales et les plus dégoûtantes qu'on puisse voir."
C'était jusqu'au XVIe siècle la rue des Tanneurs, qui se retirèrent peu à peu un peu plus bas, dans le quartier qui porte leur nom aujourd'hui.
la rue devrait s'appeler rue de Magnan. C'est le nom de la famille noble qui y vivait.
On redescend par la rue de l'Aumône Vieille; elle doit son nom à l'hospice dont nous avons parlé rue de l'Annonerie Vieille, dont nous avons parlé plus haut.
Anecdote, sur la droite en descendant, s'ouvre une impasse appelée "Paradis". Il semble que le dit paradis était un cimetière...
Nous continuons jusqu'à la place des Tanneurs et revenons par la rue Lieutaud.
Rien à signaler.
Ah, si, il pleut! C'est le printemps...
Je pense d'ailleurs que c'est le cas de tous nos chroniqueurs:
Phineschein en voie des images des 2 rues où elle vit.
Caroline, dont on a compris qu'elle est magistrat ou avocate, fait des aller et retour entre le Palais de Justice et son domicile, à travers le triangle des Bermudes.
HDP se promène dans son quartier, vers le haut du cours Mirabeau et la rue d'Italie.
Nous n'allons pas aux poubelles, ce sont les poubelles qui viennent à nous...
Bon, je reviens à mon histoire: lundi dernier, je suis allé au labo médical rue Aude, et je suis rentré chez moi à travers le petites rues de la ville comtale Donc, entre 9h00 et 9h30 du matin.
Suivez moi dans la rue Félibre Gault. Il est tôt, elle a été nettoyée. mais il existe une petite impasse à gauche. le coin est très propice aux décharges sauvages.
Allez, une petite anecdote. Dans ce cul-de-sac se trouvait la maison de Michel-Henri Gibert il combattit avec les Chouans, et fut enfermé par Bonaparte à l'île Sainte-Marguerite, dont il ne sortit qu'en 1814.
Il s'installa alors à Paris.
A 76 ans, il courait tous le jours à pied dans les rues "comme pour se dédommager de sa longue captivité" (Roux-Alphéran).
L'inventeur du jogging. Il faudrait lui élever une statue..
En arrivant rue Aude, je jette un coup d'oeil rue de la Glacière, et ses boutiques plutôt branchées:
C'est l'ancienne rue des Salins, puis rue des Gantiers.
La rue Aude était la rue de l'Official, car c'était là que résidait le vicaire général et official, c'est à dire juge ecclésiastique, du diocèse d'Aix.
Au début du XIXe siècle, la rue fut élargie vers la rue Espariat, et la configuration de la rue coté pair fut modifiée.
J'avoue que je n'ai pas trouvé l'origine du nom "de la Glacière", même si le nom est explicite.
Si quelqu'un a plus d'information, je suis preneur...
Je repars en prenant le haut de la rue Bédarride.
Tout de suite à gauche une ruelle biscornue: c'est la rue de l'Annonerie Vieille. Elle formait autrefois une rue et une place où se trouvaient les greniers publics, avant la construction de la Halle au Grains (la Poste de la place de l'Hôtel de Ville). Il y avait aussi un hospice.
On y distribuait l'aumône aux pauvres "sans qu'ils soient obligés d'entrer en ville"; à moins que ce ne soit pour les maintenir hors de la ville...
Aujourd'hui, on peut surmonter ses hésitations et y pénétrer. Il y a un très bon restaurant thaïlandais au fond, le Jardin des Orchidées. (La salade de boeuf épicé est sympa)
Je pique à droite par la Verrerie vers la place Ramus.
Je prends alors la rue de l'Annonciade, qui doit son nom à un couvent qui la bordait au sud. Au XIIIe siècle, il y avait là une chapelle dédiée à Saint Antoine; elle avait été construite par la Ville, pour se protéger de la maladie dite "feu de saint Antoine" qui faisait rage alors. les malades devenaient secs et tout noirs, comme des branches soumises au feu.
La photo a été prise à l'angle de la rue des Magnans. Roux-Alphéran écrivait en 1840 que c'était "une des rues les plus sales et les plus dégoûtantes qu'on puisse voir."
C'était jusqu'au XVIe siècle la rue des Tanneurs, qui se retirèrent peu à peu un peu plus bas, dans le quartier qui porte leur nom aujourd'hui.
la rue devrait s'appeler rue de Magnan. C'est le nom de la famille noble qui y vivait.
On redescend par la rue de l'Aumône Vieille; elle doit son nom à l'hospice dont nous avons parlé rue de l'Annonerie Vieille, dont nous avons parlé plus haut.
Anecdote, sur la droite en descendant, s'ouvre une impasse appelée "Paradis". Il semble que le dit paradis était un cimetière...
Nous continuons jusqu'à la place des Tanneurs et revenons par la rue Lieutaud.
Rien à signaler.
Ah, si, il pleut! C'est le printemps...