Jeudi 2 juin: y a plus de saisons....

Peut-être vous l'ai-je déjà dit, je ne suis pas ce que l'on peut appeler un Provençal pur jus, même si au bout d e30 ans, j'ai fini par prendre in léger goût anisé.. En fait, une chose me frappe toujours: le paysage provençal est fait pour être vu sous le soleil. Dès que la pluie s'en mêle, il devient beaucoup plus terne. 

Démonstration:

Nous sommes le mardi 31 mai, il est 9h du matin. Une splendide journée qui démarre. Admirez les teintes délicates de la rue de la Treille, ci contre... la nuance rosée du mur n'est pas sans rappeler la Sainte Victoire...

Et ci dessous, rue Lieutaud, une débauche de couleurs saute à nos yeux émerveillés.

Ne dirait on pas une toile de Miro? Ou peut-être un collage de Matisse? 

Et encore un peu plus loin, à notre petit coin habituel, rue Nostre Seigne, c'est le fauvisme tout entier qui nous saute aux yeux...

Regardez bien, on retrouve aussi ici toute la poésie des petites gens, le peuple de Giono et de Pagnol, avec cette humble chaussette (dépareillée, pas de bol pour les chineurs), chaussette qui est là depuis 4 jours, et qui, à l'heure où j'écris ces ligne, est toujours là. Quand on a trouvé un coin confortable, on n'en bouge pas de si tôt!

Nous continuons notre démonstration avec la journée de mercredi 1er juin. Ce jour, il souffle un vent très violent, qui dégage encore plus le ciel et avive les couleurs.

Ci dessous, à nouveau la rue Lieutaud, mais sur l'autre trottoir... Il est 8h50.

Harmonie des roses, qui ne peut que nous enchanter. On comprend que la Provence ait tant inspiré les peintres.

Et ci contre, rue de la Treille, on comprends qu'un paysage aussi ravissant encourage le touriste à passer la nuit à la belle étoile. Et à laisser son couchage sur place, pour pouvoir revenir.

Toujours le même jour, mais vers 11h20, la beau temps nous incite à l'escapade et nous voilà cours Sextius:

Bien sur, nous avons quitté la douce poésie des rues anciennes pour plonger dans un univers plus urbain, avec l'irruption des matériaux modernes et l'éclat du métal. D'accord, ce n'est pas Manhattan, mais quelle lumière!

Jusque là, tout allait bien, et puis patatras, ce jeudi 2 juin, jour de l'Ascension, le déluge est tombé sur nous, emportant les couleurs avec lui. Du coup, on est allé au ciné (voir le dernier Woody Allen, Midnight in Paris. Sympa.) 

Et en sortant vers 17h30, il ne pleuvait plus, mais le mal était fait..

Ici, rue des Bernardines, petit rappel que ce jeudi, c'était dimanche et les petits restos ont tourné à fond... Question couleurs, on est frappé par une palette qui fait un peu penser à celle d'Auguste Chabaud à la fin de sa vie du gris, du marron, et éventuellement une touche de bleu ciel. mai j'aime mieux sa période fauve... 

Quelques pas plus loin, rue des Tanneurs, on peut constater que pour faire face au mauvais temps, on n'hésite pas à utiliser les grands moyens: des bottes, en juin, en Provence, je vous demande un peu.... mais enfin Murat, lui, il portait de bottes rouges ou vertes. Plus gaies...

En revanche, encore quelques pas, et nous voici place des Tanneurs. Ma mère dirait qu'au moins la plus fait plaisir à mes plantes... C'est peut-être ça la force de nos paysages: tout leur fait profit..

Allez, quelques pas de plus et nous coupons la rue d'Entrecasteaux, autre lieu haut en couleurs..

Enfin, quand je dis haut en couleurs, c'est bien sur une image. Euh, non, c'est une façon de parler.

Et nous finissons rue Nostre Seigne, comme d'habitude...

Alors, convaincus par ma démonstration? Pas vraiment?

Je vais vous avouer un truc: moi non plus.

Mais je voudrais vous y voir, vous, à trouver des nouvelles idées tout le temps, pour ne pas avoir l'air de me répéter en permanence...

Si vous êtes si malins, donnez moi ds idées, vous!