8 juin 2010
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Notre ami Hubert nous propose un thème nouveau, dans notre découverte de nos rues aixoises; avec un coup d'oeil sur la nature, qui, elle aussi en met un coup....
"Nouveau sujet pour notre blog, tout autant démonstratif de la négligence ambiante dans l'entretien de notre cité.
Voici quelques photos sur le thème de la végétation sauvage qui envahit nos rues et édifices publics.
D'abord boulevard Carnot, ci contre...
Puis rue Gontard"
Ce thème de la nature qui envahit (prend le contrôle?) de la ville me fait penser irrésistiblement aux romans de science-fiction dont j'étais très friand lorsque
j'étais étudiant...
A la fin des années 50 et au début des années 60, le traumatisme de la 2eme guerre mondiale - et d'Hiroshima- était très présent, et l'ambiance de guerre froide
créait une ambiance angoissée.
Pour la première fois depuis le positivisme scientifique qui régnait depuis la fin du XIXe, la science n'était plus considérée comme une amie, mais comme un danger;
et l'idée d'une reprise en main du monde - une vengeance?- par la nature est devenue un thème de roman.
Ce thème fut aussi pas mal exploité par le cinéma de série B (voire de série Z)
En France, au début des années 60, ce genre était surtout porté par la célèbre collection Fleuve Noir, fleuron de la littérature "populaire", collection pas chère
qui initia nombre de collégiens de ma génération aux délices du polar et de la SF (et du semi-érotisme glauque des vamps de comptoir)
Rue Fernand Dol:
Sous le pseudo de Stephen Wul se cachait un brave et honnête dentiste de Saint Etienne qui publia un certain nombre de petits romans assez réjouissants.
Le meilleur - à mon humble avis- s'appelle "Niourk" (1957) Au XXVeme siècle, l'humanité a été presque anéantie par une guerre nucléaire (la plus part de survivants
sont réfugiés sur Vénus). Il ne reste sur Terre que quelque tribus "retournées" à l'état primitif.
Le Mozart, rue Lapierre
,
Le héros du roman, qu'on appelle l'Enfant Noir, une "primitif" part dans une quête qui l'amène dans un lieu mythique "Niourk", vieille ville abandonnée et reconquise
par la végétation sauvage..
Bien évidemment, Niourk, c'est New York. Et le description des gratte-ciel en ruine envahis par la jungle est assez réussie...
Le Grand Théatre de Provence
Le même cadre a été repris une dizaine d'années plus tard, en 1968, par Mézières et Christin dans la célèbre série de BD Valérian et Laureline (ouahou!): la Cité des
eaux mouvantes. On y retrouve un New York post-atomique envahi par les eaux et une végétation tropicale.
La BD laisse moins de liberté à l'imagination du lecteur, mais quel talent! Et l'on ne peut s'empêcher de penser à Angkor (même si l'architecture n'a rien à
voir) mais surtout à Manaus, ville champignon du début du XXe et envahie par la forêt amazonnienne..
Bon, on en est pas encore là, mais reconnaissons que dans le cas du Grand Théâtre qui a, quoi, 3 ans d'âge, nous avons de la chance d'être dans une région "sèche".
L'opéra de Manaus n'a pas eu cette chance.
Le palais de justice, place de Verdun:
Dans un genre plus terrifiant, je recommande "La révolte des Triffides" du Britannique John Windham (1951). Cette fois, ce sont des savants qui ont créé des plantes
carnivores mutantes pour des applications militaires (bien sûr) et, comment avez vous deviné, badaboum, l'avion qui transporte les graines s'écrase et les plantes , qui peuvent se déplacer,
s'attaquent à l'Humanité (pas le journal, vous et moi).
Bref, c'est la panique, heureusement que le héros intrépide finit par trouver (mais pas tout se suite...) avec un désherbant dont personne ne demande s'il est
écologique ou pas. Et zou, il détruit les saloperies de Triffides avant de s'envoyer (enfin) la frêle héroïne.
Il pourrait peut-être donner la recette de son produit aux services de la voire...
Bon, ça suffit pour aujourd'hui.
Si vous avez une pelouse, pensez à la tondre.
Si vous avez des fleurs à votre fenêtre, pensez à enlever les mauvaises herbes..