On ne pourra pas dire qu'ils ne nous avaient pas prévenus... La menace planait: s'il devenait impossible de picoler toute la nuit, on allait connaitre un exode des cerveaux (et des foies) dont l'université aurait du mal à se relever.
Ils ont tenu parole. dès la publication de la loi scélérate du 1er juillet, on a vu les longues caravanes se former aux portes de la ville, en route vers des contrées moins arides et plus ouvertes à l vie intellectuelle.
Bien sur, dans la précipitation, ils n'ont pas pu s'encombrer de ce qui n'était pas le strict nécessaire, et ont du abandonner sur le trottoir ce qui était trop lourd ou encombrant, n'emportant avec eux que quelques bouteilles, un décapsuleur, pour les plus chanceux (et les plus fortunés) un tire bouchon...
Ma grand-mère me racontait, quand j'étais enfant, comment en juin 1940, elle avait été poussée sur le routes du nord de la France, par les hordes nazies qui, elles aussi, voulaient imposer une loi étrangère à nos valeurs. Cruel retour de l'histoire.
Ici ce sont bien tous les quartiers qui ont été frappés.
Ci dessus, le quartier des Cardeurs (vous avez reconnu l'endroit, rassurez moi).
Ci contre, la rue Félibre Gault (qui rejoint la rue de la Verrerie)
Dramatique situation donc, d'abord pour tous ces cerveaux, qui, comme ils nous en on menacés dans leurs commentaires sur nos articles précédents, vont aller passer des thèses, déposer des brevets et créer des entreprises sous des cieux plus cléments où l'on saura mieux répondre à leur soif d'exister.
Une pensée émue aussi pour tous ceux qui ont perdu leur emploi nocturne et fuient à l'étranger à la recherche d'un travail. En espérant qu'iles retrouvent quelque chose d'équivalent, en tout cas la nuit, eux qui ont eu tellement à s'adapter au noir..
Ce qui est encore plus dramatique, c'est que, quoi qu'ils en pensent, ça ne va pas être si facile que ça. Figurez vous que les autres pays, cyniquement, fermant leurs frontières, même aux meilleurs talents.
Nous en voulons pour preuve cet article du Monde, qui révèle cette dure réalité...
On vit vraiment une époque lamentable....