Poubelle la vie

Petite mise à jour de la chronique d'hier...

Déjà, ce n'est plus le troisième jour, c'est le quatrième... Tout augmente.

En particulier le tas de gravats. Ne nous plaignons pas, la rue n'est pas encore barrée... Je n'ose pas demander si le ramassage de ces débris relève de la municipalité ou de la communauté de communes, qui n'existe plus, enfin, si... J'avoue que je ne sais plus trop. En tout cas, prions pour que ce ne soit pas la Métropole, parce que là, on n'est pas sorti de l'auberge...

Il y a des évènements qui marquent définitivement toute une génération. La prise de conscience par la majorité de la planète de l'urgence écologique est certainement un marqueur fort.

Or donc, toute la Terre est résolue à traquer le gaspillage et les déchets sauvages.

Toute la Terre? Non, pas vraiment.

Il existe encore un poche de résistance acharnée contre les envahisseurs et pour la défense des vraies valeurs!

Petite visite dans cette enclave de résistance:

Première étape: rue des Etuves.

Ici nous sommes le 27 novembre, vers 16h30. Le mur est celui du parking de l'Aquabella.

Et le surlendemain, 29 novembre, sur le trottoir d'en face.

Peut-être qu'après avoir libéré de la place dans un appartement, les nouveaux habitants ont finalement emménagé le lendemain.

En tout cas, heureusement qu'il y a des trottoirs dans le quartier...

Deuxième étape: vous ne devinerez jamais: Rue Nostre Seigne, angle de la rue Mérindol!

Nous aurions tous été déçus si nos Rats Noirs avaient fait faux bond.

Ici, nous sommes le 29 novembre, vers 11h du matin

C'est décidément la bonne période pour renouveler son mobilier. Mais en fait ici,, on a plutôt une phase d'amorçage.

Parce que le lendemain, 30 novembre, ça ne rigole plus...

Résistance, résistance; ils tiendront jusqu'au dernier pot de yaourt.

Aucun cm2 ne sera épargné!

C'était ce matin à 9h, juste à mon check-point favori; je répète pour les retardataires: angle des rues Mérindol et Nostre-Seigne. Pour une fois, ce ne sont pas des sacs-poubelles, ni les mares d'urine qui m'ont frappés. Mais bizarrement, ça m'a rappelé une séquence du JT de 20h sur France 2 la veille...

C'était une "enquête" (était-ce l'oeil du 20 heures?) visant à nous sensibiliser aux écarts de prix du même produit alimentaire en fonction du type d'emballage... En gros, si vous achetez une crème caramel en portion individuelle, vous pouvez la payer jusqu'à 3 fois plus cher qu'en pot familial!

Finalement, c'est, sinon satisfaisant, au moins réconfortant de ce dire que les Rats Noirs de la nuit dernière se sont fait arnaquer.

Ou peut-être qu'ils veulent faire étalage de leur niveau vie...

Les jours se suivent et se ressemblent, en général. En particulier à mon check-point favori, l'angle des rues Mérindol et Nostre-Seigne.. Au point que l'âge, la paresse et la chaleur aidant, je perds de ma réactivité. Non pas que je ne sois toujours émerveillé par la créativité de mes proches voisins. mais je ne me sens pas toujours poussé à publier, une fois de plus, la même photo. Cet article est le 347eme dans la rubrique "Reportage Mérindol-Nostre Seigne".

Du coup, pour à la fois faire honte à ma propre fainéantise et rendre hommage, par contraste, à la ténacité de mes Rats Noirs favoris, je vous concocte une petite sélection depuis le début du mois. Fastoche, me direz vous, le mois de septembre est propice aux migrations, estudiantines ou autres (je trouve que l'on a un peu trop tendance à qualifier d'étudiants tout ceux qui nous embêtent. Brassens l'a fort bien chanté: le temps ne fait rien à l'affaire...). Enfin, changement de locataire remplit les trottoirs.

Cette image date du 3 septembre. Migration précoce..

Celle ci date du 9 septembre.

Il n'y a pas que le dormir dans la vie. Il y a aussi le manger, donc la cuisine, donc la vaisselle, donc le vaisselier. Doit on se réjouir du recul de l'usage du mobilier Henri II cher à nos grand-mères? Du point de vue de l'encombrement de nos rues, certainement. J'imagine la tête de nos employés municipaux s'ils devaient se coltiner le magnifique meuble de ma Mémé bien-aimée.. Au moins étaient-ils différents les uns des autres. Aujourd'hui, l'uniformité du plaquage scandinave de masse saute aux yeux.

Au moins, ces machins sont plus faciles à ramasser qu'à monter...

Entre temps, je vous épargne le spectacle monotone des ordure plus ou moins emballées.. La routine, quoi!

Ce matin, 20 septembre, retour sur la literie. Migration tardive, cette fois.

Avec le carton d'emballage, pour faire bon poids, même si les partisans du tri sélectif trouvent à y redire. Les gens ne sont jamais satisfaits, que voulez vous..

Je voudrais néanmoins attirer votre attention sur un détail supplémentaire: les deux poteaux métalliques sur le sol. Ils devraient être debout, comme leurs petits camarades. S'il sont descellés, ce n'est pas par hasard. En fait, ce n'est pas la première fois, vous y aviez déjà eu droit récemment.

C'est que, question encombrants, il y a surenchère.

A quelque chose, malheur est bon, dit la sagesse populaire.

D'abord, cela fait une place de plus pour les voitures qui sont en permanence garées en pleine rue Nostre Seigne.

Ensuite, ce sont quelques poubelles qui iront se mettre ailleurs. pas bien loin, j'en ai peur. Et d'autre part, ça empêche les noctambules du Forum qui, interdits de toilette dans les bars, vient éliminer leur trop plein d bière dans le recoin au fond. D'ici quelques années, l'odeur se sera peut-être dissipée... A moins que, entre temps, on y passe un coup de jet d'eau. Avant les prochaines élections?

J'ai peur de m'être un peu emballé ces derniers jours sur l'exode des assoiffés de culture et de création d'entreprises, après les mesures d'une rigueur desséchante souhaitées par Madame la Maire (que Dieu l'ait en Sa Sainte Garde!).

C'est vrai on trouvé, rue Nostre-Seigne, nombre meubles et notes de cours jetés en vrac, mais peut-être étaient-ils plus jetés par delà les moulins que sur la chaussée... car, ce dimanche matin, il y a encore des traces:

Bref, il reste quelques irréductibles qui, au péril de leur santé, maintiennent actif le petit commerce de proximité, même la nuit... D'ailleurs, il n'hésitent pas à clamer bien fort leur volonté d'aboutir...

Partisans de la tradition, n'ayez pas peur: rien ne change vraiment, en notre bonne ville...