Poubelle la vie

Les lendemains de grande marée, c'est bien connu (en tout cas, dans les pays où il y a des marées), on retrouve, à l'étiage, des surprises sur la plage.
C'est ce qui s'est passé ce matin, après la déferlante d'hier. (Voir Mercredi 24 mars 2010: ALERTE ROUGE  ).
En fait, à 8h30, il restait ceci:
 
Si vous avez une bonne mémoire, vous vous souvenez que ce morceau de sommier a été sorti vers hier vers 11h, après qu'une partie des déchets eût été ramassée. (Si vous avez une mauvaise mémoire, reportez vous à l'article ci dessus).
Vous vous rappelez aussi que les braves brigadiers verts sont passés en début d'après midi. Et comme la peur du gendarme est le commencement de la sagesse, ça a visiblement coupé l'élan de notre Rat Noir, qui avait encore du stock... 
Il a cogité, et, comme ce n'est pas la moitié d'un imbécile, il a eu d 'un seul coup un trait de génie: comment faire pour se débarasser du reste du sommier, sans qu'on soupçonne que c'est encore lui? Hyper simple:
 
Il le colle 5 m plus loin, place des Fontêtes. Comme ça, il ne viendra à l'idée de personne que c'est le même type qui a jeté les deux.. (Et en plus, je ne veux pas cafté, mais je crois qu'il habite juste en face) Ah, les mystères de l'esprit humain!  Mine de ien, notre profilage du Rat-Noir-Type commence à s'affiner.


A part ça des bricoles, le train train sur le chemin de la boulangerie. 
Une petite déception: la rue Nostre-Seigne, vers le bout, est généralement propre, car à quelques mètes du container, mais ce matin, un geste de résistance.
A moins que ça ne dénote une grande fatigue.

En tournant la rue de la Treille, juste après le container, du neuf, qui devrait passionner la branche "chineuse" de notre lectorat:
 
Encore un témoignage du réchauffement climatique, ou, au moins de l'arrivée du beau temps.
Une hirondelle ne fait pas le printemps, un radiateur abandonné, si. Quoique c'est plutôt triste: un gars qui abandonne son radiateur après le 21 mars, c'est lui aussi qui abandonne son chien début juillet au bord de l'autoroute. on va créer lé Société Protectrice des Radiateurs.

Sinon, ce soir, vers 17h45, c'est plutôt calme. Alors pour ne pas rentrer bredouille, j'ai poussé jusqu'à la rue des Muletiers, devant le grand bâtiment des syndicats et des associations. Là, on n'est jamais déçu:
 

Je confesse le péché de paresse. Hier soir, j'ai cédé à la tentation de rester en pantoufles chez moi, en omettant l photo du soir, puisque, depuis une bonne semaine, le front était calme. J'ai donc fait mon papier peinard, dur les coups de 17h. Lâchement.
Et puis, pas de chance, il manquait, pour le dîner, il manquait un élément indispensable. Alors je suis ressorti. Et voici ce que j'ai vu, hier mardi à 18h45, à l'angle de la rue Mérindol et de la rue Nostre Seigne: 
 
Il y avait des semaines que nous n'avions eu droit, ici, à un tel déballage... Un post-ado fouillait à gauche dans le grand carton, il croyait y voir des jeux pour play-station. las, les boîtiers étaient vides.. On appréciera aussi le pneu... D'où sort il? Et les cartons dénotent une arrivée de meubles neufs.

Ce matin, à 8h30, retour sur les lieux du crime. Vous avez droit à deux photos, sous des angles différents: un coup à gauche.
 
Un coup à droite (alternance ou ouverture, au choix)
 
La plus part des cartons a disparu. Mais bizarrement, il y a un tas de papiers en vrac sur le sol. Du courrier...
Et puis, tout à droite (photo du haut) une enseigne en métal...

Avant de mettre en ligne cet article, je suis aller jeter un dernier coup d'oeil, à 11h.

Il y a eu du mouvement. Beaucoup d'objets ont été enlevés: les fenêtres, le matelas, le moniteur, le pneu. Intervention des encombrants? Mais les dépôts continuent. 

Enfin, il faut bien choisir de publier à un moment donné...

Ah, s'il y avait des enquêteurs...

Ils pourraient rechercher des indices dans le tas, par exemple, dans le courrier qui jonche le sol.
Par exemple, une carte postale.

 
Voire du courrier plus personnalisé:
 
ou
 
Déjà, c'est très rassurant de se dire que ce n'est pas un habitant du quartier qui a fait ça. ce serait idiot de saloper l'endroit où l'on vit.... On en avait le soupçon, les Rats Noirs viennent exprès de loin pour dégueulasser notre quartier: celui là vient du Val Saint André... Avec une camionnette ou un brouette.. A l'enquête de le dire. Espérons qu'il ne faille pas lancer un mandat d'arrêt international..

Pour l'enseigne en métal, il y a une difficulté...
 
 
Evidemment, il y a un problème: le Rat Noir, très pervers, a écrit une moitié de l'enseigne à l'envers... Il va falloir mettre la police scientifique sur le coup! Mais avec les ordinateurs dont on dispose aujourd'hui, on devrait en venir à bout. 

Nota: si vous souhaitez utiliser ces photos, vous pouvez les récupérer sur notre site PICASA, ici link 

Le tour de mon quartier, vous connaissez? mais si essayez de vous souvenir; vous le faites pratiquement tous les jours, comme ce matin, vers 9h.
On démarre à l'angle des rue Mérindol et Nostre-Seigne:
 

Comme tous les matins maintenant, c'est relativement calme....
Il faut dire qu'il y a un ramassage tôt le matin: vendredi dernier, je suis parti pour Marignane à 6h20 du matin. Je suis tombé sur le petit camion de voirie rue Mérindol. Ce n'est pas statistique, mais ça donne une idée.
Autrement dit, on peu estimer qu'à 7h du matin, après le ramassage de la veille vers 20h30 et celui du matin à 6h30, la rue est propre.
S'il s'agit des restes de petit déjeuner des Rats Noirs, on peut dire qu'ils se tapent la cloche (sonnez les mâtines...)

Toujours la routine, nous prenons la rue Nostre-Seigne jusqu'à la rue de la Treille, là où se trouve le container du quartier:
 
Là, on ne peut s'empêcher d'être surpris. Là, il n'y a clairement pas eu de ramassage ce matin, ou alors, toute la rue est venue déposer ses ordures entre 7h et 9h, ce qui demande une sacrée coordination.
Impression confirmée en avançant de 5 mètres, jusqu'à notre boite de nuit favorite:

Vous me direz peut-être que, vu l'état du container plus haut, ça ne valait pas la peine... Ouais...

Et puis, je fais le tour du pâté de maison, et je reviens par la rue Lieutaud, où l'on trouve toujours une petite photo à faire. Aujourd'hui ne déroge pas:

  Encore des petits dej' ?

PS: j'ai découvert aujourd'hui un blog aixois très sympa, avec des images inattendues et assez amusantes la ville Il s'appelle AIXSOLITE. J'ai mis le lien dans la liste des liens amis à droite de cette page, mais, distraits comme vous êtes, vous risquez de le louper. je vous rajoute donc le lien ici  link  

Je demande ce que vous allez penser de moi: un vieux mec radoteur qui passe sa vie à tourner en rond dans le même secteur qui prend toujours des photos aux mêmes endroits... Et bien, J'ASSUME!
Allez hop, c'est reparti. Ce matin à 8h15, branle-bas de combat. On démarre au coin des rue Mérindol et Nostre-Seigne.
 
L'effet de perspective soigneusement calculé permet de vérifier que le chauffe eau ne s'est pas envolé. Pas de miracle! 
On continue notre petit chemin par la rue de la Treille. Juste à coté du container.
 
L'opération déstockage des invendus/invendables continue.  mais il n'y a plus de pub... Vous croyez que Sony a préféré se dissocier de la campagne de communication?
Allez, on fait 5 mètres jusqu'à ma boite de nuit favorite.
 
On s'obstine à rendre difficile le travail du photographe. Notre "point critique" habituel est vide de poubelles! ben ça alors... mais on remarquera à gauche qu'on a laissé une bouteille vide et des emballages. Service minimum.

Surprise, je suis ressorti vers Midi. Et je suis passé rue Lieutaud (le petit bout). jamais déçu, dans ce petit bout de chemin; 
 
Au passage, vous avez remarqué comme un petit rayon de soleil rend tout de suite un carton-pizza beaucoup plus poétique?

Et c'est reparti vers 17h45, un nouveau petit tour: Rue de la Treille.
 
Le petit coin de la boite de nuit a repris sa figure habituelle. C'était une erreur ce matin.
Un petit peu plus loin, à coté du container, changement de décor:
 
Là, j'avoue que je manqué de réflexe. J'aurais du aller voir de plus prêt ce qu'il y a dans ces boites. Peut-être des postes à galène? 
Et on repasse par la rue Nostre-Seigne. Au bout, on revient rue Mérindol. Check-point.
 
Là encore, le petit rayon de soleil, toujours printanier quoique vespéral donne une autre gueule à tout ça.
Nota: je n'ai pas re-photographié le chauffe-eau, mais que les agnostiques se rassurent, toujours pas de miracle, il est encore là....

 
PS: pour mes camarades des services antigraffitis:

eh les copains!, vous m'avez oublié?

Juste comme ça, une idée. Si j'écris sur la porte, en noir et en gros, une phrase injurieuse pour quelqu'un d'important dans le paysage politique aixois. Tiens, au hasard, Fabrice Lucchini.
Est-ce que ça accélérerait le mouvement?  

Je n'avais pas très envie de faire un reportage aujourd'hui; un gros coup de flemme.
Et puis, je me suis dit, il faut y aller, pour le principe.
Et bien finalement, j'ai eu raison: je me suis rendu compte que je n'étais pas le seul à avoir des principes.
Tenez, état des lieux à 8h30, d'abord au coin Mérindol-Nostre Seigne: 
 
En voilà un, qui a des principes: le ramassage matinal a eu lieu; c'était nickel. Donc, pour le principe, il fallait rappeler que ce lieu est une "décharge publique auto-proclamée". Alors avec les moyens du bord (peut-être que sa grosse poubelle a été ramassée 15 minutes avant), il accomplit le geste libérateur. 

Et il n'est pas seul. A l'autre bout de le rue Nostre-Seigne, comme d'habitude:
 
Je rappelle (toujours par principe) que, sur le trottoir d'en face, à moins de 3 mètres, il y a un container... Question de principe encore: vous imaginez la force de caractère qu'il faut pour résister au réflexe d'aller au bon endroit...

Et puis encore par principe, mais là, c'est mon parti pris, le petit-coin-contre-la-boite-de-nuit; on va les faire craquer....


Et toujours par routine, autant que par principe, notre check-point à 18h00.
 
Rien que de la routine.
J'ai quand même une question: quelle est la marque qui utilise comme logo la gidouille du Père Ubu?